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décalages et metamorphoses

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Archives de Tag: Charlie Chaplin

Mon Charlot en noir et blanc (dessins et caricatures n.7)

25 vendredi Avr 2014

Posted by claudiapatuzzi in dessins et caricatures

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Éditions Robert Laffont, biographie, Charlie Chaplin, Charlot, dessins et caricatures n.7, histoire de ma vie, le dictateur, Rosenthal Jean

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Claudia Patuzzi, Charlie Chaplin, Crayon noir, 47 x 66 cm, 1969 (cliquer pour agrandir)

Mes chers amis, ce dessin de 1969, tout comme le portrait de Giorgione, est accroché dans le couloir, mais avec une primordiale différence. Giorgione fixe mon bureau ainsi que mes épaules, tandis que Charlie Chaplin est en train de scruter les livres de la bibliothèque en face de lui. Il soupçonne, peut-être que là-dedans se cache « Histoire de ma vie », sa célèbre biographie. 
En effet, mon Charlot en noir et blanc est une reproduction fidèle de la photo n° 15, située dans le chapitre V. Donc, depuis sa naissance, ce dessin-ci n’a fait qu’un avec la lecture passionnée de la biographie de Charlie Chaplin.
Vous vous demanderez quel est le moteur qui m’a entraînée dans cette découverte tout à fait particulière.   Peut-être, c’est à cause de mon intérêt constant pour la « formation » d’un être humain, pour la « lévitation » souterraine d’une personnalité future, telle une chrysalide sur le point de prendre le vol. « Comment devenons-nous ce que nous sommes ? Pourquoi ? »
« Comment est-il possible de contourner des difficultés souvent insurmontables ? »
« Comment réaliser nos rêves, nos attentes, ce qui correspond à nos capacités ? »
À dix-huit ans, je ressentais un besoin féroce de réponses. D’ailleurs, celle-ci est une question que je ne cesse de me poser beaucoup d’années depuis, dans une autre ville, dans un autre pays, dans un flux sonore divers, sans m’arrêter jamais aux premières réponses…

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Voilà, le Discours final du Dictateur qui semble être de grande actualité aujourd’hui: « Je regrette, mais je ne veux pas être empereur. C’est ne pas mon métier. Je ne veux pas gouverner ni conquérir qui que ce soit. J’aimerais venir en aide à tout le monde — si possible — aux Juifs, aux Gentils…aux Noirs… aux Blancs.
La vie peut être libre et belle, mais nous nous sommes égarés. La cupidité a empoissonné l’âme humaine, elle a dressé dans le monde des barrières de haine, elle nous a fait marcher au pas de l’oie vers la misère et le massacre. Nous avons découvert le secret de la vitesse, mais nous nous somme cloîtrés. La machine qui produit l’abondance nous a appauvris. Notre science nous a rendus cruels et sans pitié. Nous pensons trop et nous ne sentons pas assez. Nous avons besoin d’humanité que de machines.
(…) En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes et de petits enfants désespérés, victimes d’un système qui pousse les hommes à torturer et à emprisonner les innocents. À ceux qui peuvent me entendre, je dis : « Ne désespérez pas. » (…) La haine des hommes passera, et les dictateurs meurent, et le pouvoir qu’ils ont arraché au peuple le reprendra. Et tant que les hommes mourront, la liberté ne périra jamais !
Soldats ! Ne vous livre pas à ces brutes, à ces hommes que vous asservissent, qui enrégimentent votre existence, que vous dictent vos actes, vos pensées, vos sentiments ! Qui vous font marcher au pas, qui vous mettent au régime, qui vous traitent comme du bétail et qui vous utilisent comme chair à canon ! Vous n’êtes des machines ! Vous êtes des hommes !… » (1)

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Claudia Patuzzi

(1) Charles Chaplin, Histoire de ma vie, trad. Rosenthal Jean,  Robert Laffont, Paris, 1964, Collection « vécu », chap. 25, pp. 394-395

 

 

Le dictateur (dessins et caricatures n. 2)

21 vendredi Mar 2014

Posted by claudiapatuzzi in dessins et caricatures

≈ 2 Commentaires

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Côme beron de rondeau, Charlie Chaplin, déssins n.2, despotisme, dictature, Gallimard, indice de démocratie, italo calvino, Le baron perché, le dictateur, Michel de Montaigne, traduction Juliette Bertrand

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Le dictateur, dessin de Claudia Patuzzi
(cliquer sur le dessin pour l’agrandir )

– Monsieur mon père, bonjour.
– Bonjour, mon fils.
– (…) Je suis heureux de vous voir en in si bon état.
– Je te retourne ton compliment. J’ai entendu dire que tu t’employais pour le bien commun.
– La sauvegarde de forêts qui m’abritent me tient à cœur, Monsieur mon père.
– Sais-tu qu’une portion du bois est notre propriété ? Nous l’avons héritée de feu ta pauvre grand-mère Élisabeth .
– Je sais, Monsieur mon père. Au lieu dit Le Beau-Ru. Il s’y trouve trente châtaigniers, vingt-deux hêtres, huit pins et un érable. Et c’est en tant que propriétaire  de bois que j’ai tenu à associer tous ceux que leur conservation intéressait .
– (…) Je me suis laissé dire que c’est une association de boulangers, de maraîchers et de maréchaux-ferrants.
– Eh oui, mon père. Toutes les professions sont représentées, pourvu qu’elles soient honnêtes.
– Sais-tu que tu pourrais commander en suzerain à la noblesse, avec le titre de duc ?
– Je sais que lorsque j’ai plus d’idées que les autres, je donne mes idées, pour peu qu’on les accepte : voilà ce que j’appelle commander.
Le Baron avait sur le bout de langue : « Et pour commander, ai jour d’aujourd’hui, la coutume est de siéger dans les arbres ? » Mais à quoi revenir sur cette histoire ?  Il soupira, absorbé dans ses pensées. Puis il dégrafa le baudrier auquel était suspendue son épée : – Tu as dix-huit ans, dit-il. Il est temps qu’on te considère comme un adulte. Moi je n’ai plus longtemps à vivre – et, de deux mains, il tenait son épée à plat -, tu es Baron du Rondeau, t’en souviens-tu ?
– Monsieur mon père, je n’ai pas oublié mon nom.
– Seras-tu digne  de ce nom et du titre  que tu portes ?
– Je ferai tout mon possible pour être digne du nom d’homme et de tous ses attributs.
– Prends cette épée : mon épée.
(…)
– Monsieur mon père, merci. Je vous promets d’en faire bon usage.
– Adieu, fils.
Le Baron fit tourner son cheval, tira légèrement sur rênes et s’éloigna avec lenteur.
Côme se demanda un instant s’il ne devait pas saluer de son épée. Puis il réfléchit que son père l’avait armé pour le combat, non pour de gestes de parade ; et il laissa l’épée dans son fourreau.

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* * *

« Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul. »

« Anche sul trono più bello del mondo, non si sta seduti che sul proprio culo . « 

( Michel de Montaigne, 1533-1592, Essais, III, 13 )

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(Italo Calvino, Le baron perché, chapitre XIV, Gallimard- collection folio, nouvelle édition révisée, 2001, traduction de l’italien par Juliette Bertrand, revue par Mario Fusco, pp. 196-97 )

Claudia Patuzzi

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